Un lieu millénaire, un vin pur, du bonheur sur terre – Château Le Puy
Un lieu millénaire, un vin pur, du bonheur sur terre – Château Le Puy

Un lieu millénaire, un vin pur, du bonheur sur terre – Château Le Puy

La famille Amoreau, 15 générations de vignerons depuis 1610.

Version Française 🇫🇷

Bonjour les amis! Aujourd’hui nous sommes a Saint Cibar – Bordeaux – en compagnie d’une famille de vignerons très réputés, la famille Amoreau,15 générations  vignerons depuis 1610, propriétaires de Château Le Puy. L’histoire que je vous raconte aujourd’hui est incroyable, une véritable dynastie de vignerons bordelais.  En parlant d’histoire, en fait, les premiers ancêtres Amoreau connus, vivant sur le site le Puy, remontent à 1610. La famille habitait déjà le site ainsi que celui de Coussillon situé à 400 mètres. À l’époque, la culture de la vigne et la culture du blé rouge étaient les principales ressources de la famille, qui subsistait par ailleurs en quasi-autarcie en pratiquant la polyculture. Pendant plusieurs générations, une activité complémentaire fut nécessaire au bien-être des familles. C’est ainsi que parmi nos ancêtres on trouve un forgeron, un tisserand ou encore un tonnelier. Mais la passion du vin transmise à travers les siècles par nos aïeux, chacun apportant une dimension nouvelle dans la continuité, reste le moteur essentiel de notre famille. La philosophie de production de la famille Amoreau a toujours été claire, en effet, Barthélemy Amoreau (arrière grand-père de Jean Pierre), grand vigneron à l’expérience et à la maîtrise incontestée, s’interroge sur la nécessité d’utiliser du soufre comme antioxydant pour conserver les vins qu’il produit. Au sortir de la Première guerre mondiale, Jean Amoreau (arrière-grand-père de Pascal) refuse de recourir aux produits chimiques et les vignes le Puy continuent de prospérer sans accompagnement artificiel ou additionnel autre que l’engrais agricole. Le Puy devient un des premiers domaines bordelais certifiés à produire du vin biologique (adhérent-fondateur Nature & Progrès, association pionnière dans la promotion et le développement de l’agriculture biologique en France) et à protéger manuellement le bouchon des bouteilles par un revêtement de cire. Ce procédé, encore utilisé de nos jours sur toutes nos bouteilles, permet de limiter les échanges d’oxygène entre l’intérieur de la bouteille et l’extérieur, qui font vieillir prématurément le vin tout en prolongeant la durée de vie du bouchon.Conscient de l’influence néfaste de la monoculture, des parcelles de vigne sont arrachées pour constituer des écrins de diversité (étang, forêt, verger, prés…) tout autour des vignes et organiser le domaine en véritable écosystème diversifié ce que l’on appelle aujourd’hui ‘‘agroforesterie’’. Jean Pierre et Pascal travaillent à la création de vins sans soufre ajouté, en reprenant les réflexions anticipées de leur ancêtre Barthélemy en 1868, et complètent la philosophie familiale avec de nouveaux aspects issus de la méthode dite biodynamique.C’est la naissance du premier millésime de Barthélemy, dénommé ainsi pour rendre hommage à notre ancêtre. Il est produit uniquement à partir des raisins issus de la parcelle historique « les Rocs », sans addition de soufre et élevé par dynamisation. Le Puy est le premier domaine à introduire la dynamisation à la fois dans les vignes et pendant l’élevage au chai.Pascal Amoreau réintroduit les abeilles sur le domaine suite à leur élimination par les frelons asiatiques.Après plusieurs années d’expérimentation d’activité sur et dans les sols avec des chevaux, Jean Pierre et Pascal Amoreau réintroduisent la traction animale à la vigne pour le travail des sols. Ainsi ils accueillent les premiers chevaux au domaine, Théo et Spirou, qui rejoignent les vaches déjà présentes depuis toujours.Le phénomène du manga japonais « Les Gouttes de Dieu » atteint le Puy. Son adaptation télévisée consacre la cuvée Émilien 2003 comme le meilleur vin du monde devant des millions de téléspectateurs.Le Puy célèbre 400 ans de transmission de la culture de la vigne au sein de la famille. Quatorze générations d’Amoreau se sont ainsi succédées sur ses terres sans jamais avoir fait appel au moindre produit de synthèse. Et aujourd’hui j’ai l’honneur de vous présenter: Pascal Amoreau, 14ème génération de vignerons à la tête de Château Le Puy.

Pour nous accueillir, il y a Pascal Amoreau, 14ème génération de vigneron.

Pascal, merci de nous accueillir dans votre magnifique vignoble.

Pascal: Bonjour à tous les lecteurs et les amis de Mister Wine. Je suis très heureux d’être ici aujourd’hui avec vous.

Mw: Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre vignoble et comment a commencé votre aventure dans l’univers du vin?

Pascal: Nos premiers ancêtres s’établissent en 1610 sur le lieu-dit « le Puy » à quelques pas de St Emilion autour d’un cercle de pierre levées qui datent de l’âge du bronze. C’est d’abord une famille d’agriculteurs en autosuffisance et en polyculture. La famille fait du vin pour sa consommation qui devient reconnue localement à tel point que des marchands Bordelais s’y intéressent. Au fil du temps, le vin issu de le Puy est reconnu comme améliorateur d’autres vins de St Emilion ; d’où le nom de Côteau des merveilles donné à notre terroir. Mes ancêtres ont refusé d’acheter les premiers engrais de synthèse fait à partir de la poudre à canon en sortie de guerre. Ils refuseront le modèle d’agriculture intensif qui s’installe partout dans le monde. En 1964, ils se joignent même à d’autres agriculteurs pour faire naitre le premier cadre pour une certification « agrobiologique » à travers l’association « Nature et progrès ». En 1990 quand je rejoins mon père Jean Pierre, nous décidons d’aller plus loin avec l’adaptation de la biodynamie à la viticulture, nous réintroduisons la traction animale, et je décide de reprendre les écrits de notre ancêtre Barthelemy qui avait fait son premier vin sans soufre en 1868 pour mettre le jour à de nouvelles expressions de notre lieu.

Mw: Quelles sont les caractéristiques distinctives du terroir de votre vignobles?

Pascal: Le Puy en vieux français, c’est le « mont ». Nous sommes sur la deuxième élévation du département à 107m. Nous bénéficions de Tc plus fraiches et d’une ventilation par vents tournants importante. Nous nous situons à la fin du plateau calcaire de St Emilion et au point le plus élevé. Il y a très peu de terre arable (terre de culture), 50cm maximum d’argiles bruns/rouge chargés en quartz et fer. Les merlots qui poussent au Puy ont les racines directement dans la roche mère calcaire. La combinaison de tous ces facteurs : élévation, ventilation, argile, calcaire forte présence d’eau (4 sources d’eau au Puy) génère une importante acidité dans nos raisins. Acidité qui fera qu’un vin jeune se dégustera comme plus vieux et des très vieux vins comme plus jeunes.

Mw: Comment décririez-vous le processus de vinification du vin et quelles sont les étapes les plus critiques?

Pascal: La vinification se fait par infusion sans aucun intrant en cuve béton pour ce qui est de la fermentation, et par dynamisation en barrique mature pour ce qui est de l’élevage . Nous nous efforçons de ne jamais stopper le phénomène naturel dit de « respiration ». C’est elle qui permet le passage d’une forme d’énergie vers une autre chez l’homme ou chez les plantes et qui nous offre l’opportunité de retranscrire dans notre vin toute l’énergie que la plante reçoit pendant un an. L’oxygène n’est pas l’ennemi à le Puy mais il ne facilite pas le travail.

Mw: Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confrontés dans la production du vin dans un contexte de changement climatique?

Pascal: La montée des degrés d’alcool, la perte de récolte du à la pression mildiou qui augmente et aux phénomènes climatiques nouveaux tels que gel printanier ou grêle. Nous travaillons actuellement sur une parcelle expérimentale en pergola avec 35 cépages différents afin d’identifier des pistes futures.

Mw: Comment vous assurez-vous que chaque millésime conserve un haut niveau de qualité?

Pascal: Un vin qui ne correspond pas à notre niveau d’exigence n’est tout simplement pas offert à l’amateur.

Mw: Avez-vous une tradition particulière dans votre famille ou dans votre entreprise qui se reflète dans le vins que vous produisez?

Pascal: Nous avons toujours produit le vin que nous aimons boire, l’expression authentique des raisins qui poussent sur notre lieu, pas le vin qu’une appellation essaierait de nous faire produire, ou un vin pour satisfaire je ne sais quel marché. Le vin que nous tachons de produire, doit être bon dès la première gorgée (pas besoin d’attendre 10ans pour le boire), rafraichissant, digeste et donner envie d’en reprendre un verre et de manger. Le vin est là pour élever le plat pas pour le dominer, donc il a aussi un touché de bouche délicat et des tannins bien intégrés. Notre vin ce n’est pas du Bordeaux, c’est du le Puy.

Mw: Quel est votre vin préféré que vous avez produit et pourquoi?

Pascal: J’aurais instinctivement envie de vous dire que chaque année j’ai un favori diffèrent, car les vins comme nous les hommes passons par des cycles. Ils s’ouvrent puis se referment pour mieux se présenter à nouveau ou pas. J’ai eu beaucoup de plaisir à reprendre les écrits de Barthelemy et de produire mon premier vin sans soufre par dynamisation. Ce vin porte son nom d’ailleurs. C’est un vin, dynamisé sur lies sans soutirage, filtration ou collage. Lorsque l’on déguste Barthelemy, on reçoit l’ensemble de la matière (donc de l’energie) produite par la plante. Ce sont des vins intenses, à la texture plus prononcée à l’éclat aromatique lumineux et complexe et à la longueur saline interminable.

Mw: Comment voyez-vous l’avenir du vin dans sa région, en termes d’innovation et de durabilité?

Pascal: Bordeaux a tous les atouts (terroir, technique, écosystème, notoriété etc) pour faire face aux nouvelles exigences de consommation et de climat, il l’a montré en devenant il y a quelques années le premier vignoble bio et engagé de France avec près de 25k hectares en culture responsable, et ce n’était pas forcement dans l’ADN. Pourtant, il lui manque une nouvelle génération de producteurs (70% des vignobles sont détenus par des personnes de 55ans et plus) et de nouveaux leaders soutenus par les institutionnels (appellation, interprofession, medias etc).Mais je suis rassuré sur l’avenir de le Puy. D’abord, mon fils Adrien (15eme génération) nous a rejoins et nous menons ensemble un certain nombre de recherches qui nous permettront j’en suis sûr de continuer à offrir du bonheur à l’amateur à travers nos vins : pergola pour diminuer la pression mildiou et la montée alcool, tests sur 35 cépages pour potentiellement étendre notre assemblage sans sacrifier le merlot qui fait l’identité du Puy, développement d’un outil pour diminuer les doses de cuivre etc. L’eau faisant parti de notre terroir (4 sources naturelles) nous sommes aussi « équipés » pour faire face aux futures sècheresses estivales qui nous attendent.

Mw: Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut se lancer dans la fabrication du vin?

Pascal: Je ne sais pas si je l’encouragerais à le produire mais plutôt à le boire : ) Être vigneron c’est le plus beau métier du monde quand tout se passe bien…Et pour ceux, qui vivraient une passion dévorante, je leur dirais de venir à Bordeaux pour le faire. Les néo vignerons ne le savent pas car la communication de Bordeaux est mauvaise mais il y a des terroirs incroyables et surtout très abordables (10k€ l’hectare).

Mw: Enfin, comment déguster au mieux un vin et quels sont ses accords mets et vins préférés?

Pascal: Un vin se déguste sans à priori. On a tendance à trop penser (c’est un Bordeaux donc il va être comme ça et comme ça..) et à ne pas assez ressentir. Si on n’est prêt à le recevoir, alors le Puy pourra vous offrir du bonheur. Nos vins s’accordent aussi bien avec la plus simple des cuisines familiales (poulet rôti et petits légumes ou même hamburger « maison ») comme avec des mets d’exceptions (lièvre à la royal etc) , même des poissons à chair blanche sur des millésimes plus évolués. Je dirais, que je les apprécie particulièrement avec tout type d’oiseaux (poulet, canard, pigeon etc) et des bases de champignons.

Mw: Pourquoi, avoir choisi Mister Wine pour raconter votre histoire?

Pascal: Pour le sérieux, l’exposition et pour répondre peut être à des questions que nos amateurs Italiens se posent : )

MW: Nous sommes arrivés à la fin de cette interview, je remercie Pascal, pour le temps qu’il m’a accordé.

Pascal: Giovanni, merci de m’avoir invité. J’aime bien partager ma passion! À bientôt dans nos caves ou dans nos vignes.

Merci du fond du cœur d’avoir partagé votre histoire avec mes lecteurs.

Article rédigé par Mister Wine – Giovanni Scapolatiello – Sommelier Ais Italia

Versione Italiana 🇮🇹

La storia che vi racconto oggi ha dell’incredibile, una vera e propria dinastia di viticoltori bordolesi. Oggi siamo a Saint-Cibard – Bordeaux da Château Le Puy. Parlando di storia infatti, i primi antenati conosciuti di Amoreau, che vivevano sul sito di Le Puy, risalgono al 1610. La famiglia viveva già su un sito come quello di Coussillon situato a 400 metri di distanza. All’epoca la coltivazione della vite e la coltivazione del grano rosso erano le principali risorse della famiglia, che peraltro si sostentava in quasi autarchia praticando l’agricoltura mista. Per diverse generazioni, un’attività complementare è stata necessaria per il benessere delle famiglie. È così che gli antenati includono un fabbro, un tessitore o un bottaio. Ma la passione per il vino tramandata nei secoli dagli antenati, ognuno dei quali porta una nuova dimensione alla continuità, rimane il motore essenziale della famiglia. La filosofia produttiva degli Amoreau è sempre stata chiara, infatti Barthélemy Amoreau (bisnonno di Jean Pierre), grande enologo dall’indiscussa esperienza e maestria, si interroga sulla necessità di utilizzare lo zolfo come antiossidante per conservare i vini che produce.Alla fine della prima guerra mondiale, Jean Amoreau (bisnonno di Pascal) si rifiutò di usare prodotti chimici e le viti di Le Puy continuarono a prosperare senza aiuti artificiali o aggiuntivi diversi dai fertilizzanti agricoli. Le Puy è diventata una delle prime tenute di Bordeaux certificate per la produzione di vino biologico (membro fondatore di Nature & Progrès, un’associazione pioniera nella promozione e nello sviluppo dell’agricoltura biologica in Francia) e per proteggere manualmente i tappi delle bottiglie con un rivestimento di cera. Questo processo, che viene utilizzato ancora oggi su tutte le nostre bottiglie, limita lo scambio di ossigeno tra l’interno della bottiglia e l’esterno, causando un invecchiamento precoce del vino e prolungando la vita del tappo. Consapevoli dell’influenza nefasta della monocoltura, gli appezzamenti di vite sono stati estirpati per creare gioielli di diversità (stagno, bosco, frutteto, prati, ecc.) tutt’intorno alle viti e per organizzare la tenuta in un vero e proprio ecosistema diversificato quello che oggi viene chiamato “agroforestazione”. Jean Pierre e Pascal lavorano alla creazione di vini senza solforosa aggiunta, riprendendo le riflessioni anticipate dal loro antenato Barthélemy nel 1868, e completano la filosofia di famiglia con nuovi aspetti del cosiddetto metodo biodinamico. Nasce così la prima annata di Barthélemy, che prende il nome dal nostro antenato. È prodotto solo da uve provenienti dall’appezzamento storico “Les Rocs”, senza aggiunta di solforosa e affinato per dinamizzazione. Le Puy è stata la prima azienda ad introdurre la dinamizzazione sia nei vigneti che durante la maturazione in cantina. Pascal Amoreau reintroduce le api nella tenuta dopo la loro eliminazione da parte dei calabroni asiatici. Dopo diversi anni di sperimentazione con i cavalli su e nei terreni, Jean Pierre e Pascal Amoreau stanno reintroducendo la trazione animale nel vigneto per la lavorazione del terreno. Accolsero i primi cavalli nella tenuta, Théo e Spirou, che si unirono alle mucche da sempre presenti. Il fenomeno del manga giapponese “Les Gouttes de Dieu” ha raggiunto Le Puy. Il suo adattamento televisivo ha consacrato la cuvée Émilien 2003 come il miglior vino del mondo davanti a milioni di telespettatori. Le Puy festeggia i 400 anni di trasmissione della cultura della vite all’interno della famiglia. Quattordici generazioni di Amoreau si sono succedute sulla sua terra senza aver mai utilizzato alcun prodotto di sintesi. Ed oggi io ho l’onore di presentarvi: Pascal Amoreau, 14*generazione di vigneron  a capo di de Château Le Puy. 

Pascal, grazie per averci accolto nel tuo bellissimo Château.

Pascal: Ciao a tutti i lettori e amici di Mister Wine. Sono molto lieto di essere qui con voi oggi.

Mw: Puoi raccontarci la storia del tuo Château e come è iniziata la tua avventura nel mondo del vino?

Pascal: I nostri primi antenati si stabilirono nel 1610 nel luogo chiamato “Le Puy” a pochi passi da St Emilion attorno a un cerchio di pietre erette risalenti all’età del bronzo. Si tratta prima di tutto di una famiglia di agricoltori in autosufficienza e in agricoltura mista. La famiglia produceva vino per proprio consumo, divenne così conosciuta a livello locale che i mercanti di Bordeaux se ne innamorarono. Nel corso del tempo, il vino ottenuto da Le Puy è stato riconosciuto come un miglioratore di altri vini di St Emilion; da qui il nome Côteau des merveilles dato al nostro terroir. I miei antenati si rifiutarono di comprare i primi fertilizzanti sintetici a base di polvere da sparo alla fine della guerra. Rifiutarono il modello di agricoltura intensiva che sta prendendo piede in tutto il mondo. Nel 1964, si sono persino uniti ad altri agricoltori per creare il primo quadro per la certificazione “agrobiologico” attraverso l’associazione “Nature et progrès”. Nel 1990, quando ho raggiunto mio padre Jean Pierre, abbiamo deciso di andare oltre con l’adattamento della biodinamica alla viticoltura, abbiamo reintrodotto la trazione animale e ho deciso di riprendere gli scritti del nostro antenato Barthélemy che aveva prodotto il suo primo vino senza zolfo nel 1868 per portare alla luce nuove espressioni del nostro luogo.

Mw: Quali sono le caratteristiche distintive del terroir dei vostri vigneti?

Pascal: Le Puy in francese antico è il “monte”. Siamo al secondo livello più alto del dipartimento a 107 metri. Beneficiamo di una Tc più fresca e di una ventilazione significativa in caso di vento rotante. Ci troviamo alla fine dell’altopiano calcareo di St Emilion e nel punto più alto. C’è pochissimo terriccio (terreno coltivato), 50 cm al massimo di argille brune/rosse cariche di quarzo e ferro. I Merlot che crescono a Le Puy affondano le loro radici direttamente nel substrato roccioso calcareo. La combinazione di tutti questi fattori: altitudine, ventilazione, argilla, calcare, forte presenza di acqua (4 fonti d’acqua a Le Puy) genera una notevole acidità nelle nostre uve. Acidità che farà sì che un vino giovane abbia un sapore tanto vecchio quanto più vecchio e vini molto vecchi come più giovani.

Mw: Come descriveresti il processo di vinificazione e quali sono le fasi più critiche?

Pascal: La vinificazione avviene per infusione senza alcun input in tini di cemento per la fermentazione, e per dinamizzazione in botti mature per la maturazione. Ci sforziamo di non fermare mai il fenomeno naturale noto come “respirazione”. È ciò che permette il passaggio da una forma di energia all’altra nell’uomo o nelle piante e ci offre la possibilità di trascrivere nel nostro vino tutta l’energia che la pianta riceve per un anno. L’ossigeno non è il nemico a Le Puy, ma non facilita il lavoro.

Mw: Quali sono le principali sfide che dovete affrontare nella produzione di vino in un contesto di cambiamento climatico?

Pascal: L’aumento dei livelli alcolici, la perdita del raccolto a causa dell’aumento della pressione della muffa e nuovi fenomeni climatici come il gelo primaverile o la grandine. Attualmente stiamo lavorando a un appezzamento sperimentale a pergola con 35 diversi vitigni al fine di identificare le strade future.

Mw: Come vi assicurate che ogni annata mantenga un alto livello di qualità?

Pascal: Un vino che non soddisfa il nostro livello di requisiti semplicemente non viene offerto all’amante del vino.

Mw: Hai una tradizione particolare nella tua famiglia o nella tua azienda che si riflette nei vini che produci?

Pascal: Abbiamo sempre prodotto il vino che ci piace bere, l’espressione autentica dell’uva che cresce al nostro posto, non il vino che una denominazione cercherebbe di farci produrre, o un vino per soddisfare non so quale mercato. Il vino che cerchiamo di produrre deve essere buono fin dal primo sorso (non c’è bisogno di aspettare 10 anni per berlo), rinfrescante, digeribile e far venire voglia di bere un altro bicchiere e mangiare. Il vino è lì per elevare il piatto e non per sopraffarlo, quindi ha anche una sensazione in bocca delicata e tannini ben integrati. Il nostro vino non è Bordeaux, è Le Puy.

Mw: Qual è il tuo vino preferito che hai prodotto e perché?

Pascal: Istintivamente mi piacerebbe dirti che ogni anno ho un preferito diverso, perché i vini, come noi uomini, attraversano dei cicli. Si aprono e poi si richiudono per presentarsi meglio o meno. Ho avuto molto piacere nell’riprendere in mano gli scritti di Barthélemy e produrre il mio primo vino senza zolfo per dinamizzazione. Questo vino porta il suo nome, tra l’altro. E’ un vino, energizzato sui lieviti senza travasi, filtrazioni o chiarificazioni. Quando assaggiamo il Barthélémy, riceviamo tutto il materiale (e quindi l’energia) prodotto dalla pianta. Sono vini intensi, con una trama più pronunciata, una brillantezza aromatica luminosa e complessa e una lunghezza salina infinita.

Mw: Come vede il futuro del vino nella sua regione, in termini di innovazione e sostenibilità?

Pascal: Bordeaux ha tutte le carte in regola (terroir, tecnica, ecosistema, notorietà, ecc.) per affrontare le nuove esigenze di consumo e di clima, lo ha dimostrato diventando qualche anno fa il primo vigneto biologico e impegnato in Francia con quasi 25k ettari di coltivazione responsabile, e non era necessariamente nel DNA. Manca però una nuova generazione di produttori (il 70% dei vigneti è di proprietà di persone di età pari o superiore a 55 anni) e nuovi leader sostenuti dalle istituzioni (denominazione, interprofessione, media, ecc.). Ma sono rassicurato sul futuro di Le Puy. Prima di tutto, mio figlio Adrien (15a generazione) si è unito a noi e stiamo conducendo insieme una serie di progetti di ricerca che sono sicuro ci permetteranno di continuare a offrire felicità agli amanti del vino attraverso i nostri vini: pergola per ridurre la pressione della muffa e l’aumento dell’alcol, test su 35 vitigni per estendere potenzialmente il nostro blend senza sacrificare il Merlot che costituisce l’identità di Le Puy, sviluppo di uno strumento per ridurre le dosi di rame, ecc. Essendo l’acqua parte del nostro terroir (4 sorgenti naturali) siamo anche “attrezzati” per affrontare le future siccità estive che ci attendono.

Mw: Che consiglio daresti a qualcuno che vuole entrare nel mondo del vino?

Pascal: Non so se lo incoraggerei a produrlo ma piuttosto a berlo 🙂 Fare il vignaiolo è il lavoro più bello del mondo quando tutto va bene… E a chi vive una passione divorante, direi di venire a Bordeaux per farlo. I nuovi viticoltori non lo sanno perché la comunicazione di Bordeaux è pessima ma ci sono terroir incredibili e soprattutto molto convenienti (10k€ per ettaro).

Mw: Infine, come si degusta al meglio un vino e quali sono i suoi abbinamenti cibo-vino preferiti?

Pascal: Un vino si degusta senza preconcetti. Tendiamo a pensare troppo (è un Bordeaux quindi sarà così e così..) e a non sentirci abbastanza. Se non sei pronto a riceverlo, allora Le Puy sarà in grado di offrirti la felicità. I nostri vini si sposano bene con la più semplice delle cucine familiari (pollo arrosto e piccole verdure o anche hamburger “fatti in casa”) così come con piatti eccezionali (lepre alla regale ecc.), anche con pesci a polpa bianca nelle annate più evolute. Direi che li apprezzo particolarmente con tutti i tipi di uccelli (pollo, anatra, piccione ecc.) e basi di funghi.

Mw: Perché hai scelto Mister Wine per raccontare la tua storia?

Pascal: Per la serietà, per il format interessante e forse per rispondere alle domande che i nostri amatori italiani si pongono.

Mw: Siamo arrivati alla fine di questa intervista, ringrazio Pascal per il tempo che mi ha dedicato.

Pascal: Giovanni, grazie per avermi invitato. Mi piace condividere la mia passione! A presto vi aspetto a Bordeaux.

Grazie dal profondo del mio cuore per aver condiviso la tua storia con i miei lettori.

Articolo a cura di Mister Wine – Giovanni Scapolatiello – Sommelier Ais

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